Après L’Italie, la Belgique et l’Allemagne, la chanteuse qui sort son nouvel album intitulé « SUPRÊME » a clôturé sa tournée européenne par un gala de charité à Strasbourg. « Je ne pouvais manquer pour rien au monde cet événement. » nous a-t-elle confié lors de la soirée.
Très généreuse, la reine du Bikutsi qui a fait de sa passion, un métier avec son premier album: « le Ventre et le Bas-ventre » en 2004, nous revient avec un 7e Opus. « C’est l’album de la suprématie artistique! Il sera disponible sur toutes les plateformes de téléchargement fin 2019 – début 2020. Je l’ai appelé SUPRÊME parce qu’il signe le parcours qui m’amène à l’Olympia à Paris. Il désigne le niveau que je veux atteindre. L’Olympia est une grande étape de ma vie. Ma carrière va prendre un nouveau tournant. », assure-t-elle. Nominée aux African Awards of Washington dans la catégorie Meilleure Artiste Féminine Africaine, Lady ponce sera en concert à l’olympia à Paris le 12 Avril 2020. Les billets sont déjà disponibles sur le site de l’Olympia et sur le réseau Billetterie France.
Une dame de cœur
Il faut dire qu’Adèle, comme l’appellent ses intimes, a toujours surpris ses fans. En 15 ans de carrière, elle n’a pas cessé de se renouveler. C’est aussi pour cela qu’elle est désignée comme la digne héritière du Bikutsi. Imposante, elle a toujours fait preuve d’inventivité tout en s’inscrivant dans une tradition de textes poétiques, réalistes et désenchantés tout au long de sa carrière.
Porteuse de plusieurs distinctions, Lady Ponce est aussi une femme d’affaires émérite. « C’est dans le domaine caritatif que j’excelle. Je suis ici pour soutenir une cause humanitaire. Et croyez-moi, c’est ce genre d’initiative qui me fait dormir la nuit. ».
En effet, la chanteuse a achevé sa tournée européenne par une soirée caritative à l’honneur du petit Charles Sidié Abel de l’association Agiped. Un adolescent né sans sexe et dont la malformation congénitale lui a valu d’être ostracisé par sa propre mère . Il y a encore trois ans, ce jeune garçon originaire de l’Ouest mendiait dans les rues. Sa rencontre avec sa mère adoptive, Rose Weber, présidente d’ Agiped a changé à tout jamais sa vie. « Vous savez, je suis heureuse et tout aussi émue d’être ici avec vous pour une cause qui me tient à cœur: le bien-être et la santé des enfants.» a-t-elle dit avant de remercier les convives et la maîtresse de cérémonie pour son engagement auprès des enfants de La Rue.
Promouvoir la culture de son pays par le biais des artistes relève du patriotisme
Très sensible à la cause humanitaire, la lady se dit aussi préoccupée par le devenir des jeunes artistes camerounais. Elle déplore vivement le fait que les entrepreneurs de tournée et autres producteurs de spectacles camerounais ne s’investissent pas suffisamment dans la promotion des artistes ressortissants du pays. C’est pour la même raison, ajoute-t-elle, qu’elle a restreint la production des spectacles au Cameroun. « Les patriotes producteurs préfèrent payer plus chèrement les vedettes étrangères à qui ils proposent des cachets cinq à dix fois plus qu’aux leurs » note-t-elle. « Je me demande s’ils se rendent compte que par la même façon, ils promeuvent la culture d’ailleurs. Or ce que je vois, de la part des Congolais et des Nigérians, par exemple, est admirable. Ils se sont dotés d’un barème qui s’impose à tous y compris aux producteurs étrangers. L’appui à leurs compatriotes est dès lors évident. Les cachets qui leur sont octroyés participent à la mise en valeur de leurs œuvres. Triste sort est celui des nôtres, obligés de faire des pieds et des mains pour décrocher un cachet consistant. Vous comprenez donc pourquoi depuis six ans déjà, j’ai limité mes tournées au pays. Oui, c’est parce que je me produis moi-même! Pendant ce temps, les promoteurs camerounais courtisent les artistes d’ailleurs, à popularité égale. Et ils proposent, comme je vous l’ai déjà dit, des cachets alléchants. Pourquoi ça devrait se faire ainsi? » s’indigne la star.
En effet, la chanteuse qui va se produire au Palais des Sports de Yaoundé après l’Olympia se dit inquiète pour les artistes camerounais notamment les plus jeunes en début de carrière. Elle leur demande de se battre pour valoriser leur génie et les exhorte à plus d’ambition. « Je voudrais qu’ils me surpassassent. ». Pour Lady Ponce, si ces mentalités de « l’ importé ailleurs est mieux » se perpétue, ce sera la mort programmée de notre identité culturelle.