La santé vient en mangeant ! C’est ce que s’accordent à dire les spécialistes de l’alimentation. En effet, la majorité des nutritionnistes recommandent plutôt d’apprendre à manger au lieu de faire un régime alimentaire. Selon eux la diète ferait grossir dans le long terme.
« Si tous les régimes étaient efficaces, nous serions tous minces! » osait écrire la neurobiologiste américaine Sandra Amodt à la quatrième de couverture de son livre intitulé « Pourquoi les régimes font grossir ? » sorti en 2017.
Il est vrai que la multitude des cures amincissantes existantes est destinée, en grande partie, à la perte de poids. Parmi les plus connus, on retrouve le jeûne intermittent, le régime hyperprotéiné, la monodiète ou encore les régimes hypoglucidiques. Cependant, malgré l’atteinte des objectifs de perte de poids à court terme, ces régimes n’offrent pas de résultats durables.
Selon le professeur Serge Hercberg : « Le seul médicament pouvant réduire le risque de cancer ou de maladie est une bonne alimentation. Consommer des fruits et des légumes ne doit donc pas être une punition. »
Effectivement, une bonne alimentation et une activité physique sont les deux composantes de l’équilibre nutritionnel ainsi que le moyen de réduire les risques de maladie. Pour cela, manger des fruits et des légumes en grande quantité, des légumineuses, des légumes secs, des céréales peu ou pas raffinées est important. Eviter de manger top gras, trop sucré et trop salé reste néanmoins la base d’une alimentation saine. En résumé, le bon moyen consiste à consommer plutôt des produits bruts que des produits transformés.
Une alimentation équilibrée est suffisante
L’enrichissement des aliments en vitamines, sels minéraux et Oméga-3 n’est pas très utile. « Dans une alimentation équilibrée, cet augmentation n’est pas nécessaire sauf pour quelques cas particuliers très minoritaires. De la même façon, la prise de compléments alimentaires n’est logiquement pas utile. » affirme-t-il.
L’influence de l’alimentation sur le cancer
« Dans le domaine du cancer, une mobilisation scientifique mondiale a permis d’aboutir à des preuves certaines de l’influences de l’alimentation sur des cancers » soutient le Pr Serge Hercberg. Ainsi, la consommation des fruits et des légumes en quantité réduit les risques, entre 20 et 50%, par rapport à des personnes qui n’en mangent pas assez.
Tout à côté, à la manière de nos ancêtres, limiter la consommation de viande à moins de 500 grammes par semaine est une habitude à reprendre. Eviter une cuisson au feu de bois ou des toasts trop grillés en consommant les parties brûlées qui contiennent des substances cancérigènes.
Le pain et la grande mode des régimes sans gluten
Aucune preuve scientifique ne montre la dangerosité du gluten sur la santé. Cependant les personnes qui sont intolérantes au gluten nécessitent un suivi médical.
Le végétarisme et le végétalisme font partie des recommandations
On peut ne pas manger de viande en intégrant plus de légumineuses aux menus. Néanmoins la question est plus complexe chez les végétaliens puisqu’ils ne consomment aucune protéine animale, recourir à des produits de substitution est nécessaire.
Est-ce que manger moins suffit à perdre du poids ?
Le problème d’image corporel est de plus en plus présent dans nos sociétés africaines et celui-ci pousse certains camerounais à vouloir maintenir un corps plus fin sans aucune raison de le faire « La perte de poids concerne les individus en surpoids important et cela relève du domaine médical. » renseigne les nutritionnistes.
Quel régime pour perdre le poids ?
« Aucun régime n’est intéressant pour maigrir. » avance l’expert le professeur. Les régimes effacent tout au départ quelques kilos, mais étant restrictif et frustrants, ils s’accompagnent d’un phénomène de désinhibition qui débouche à terme sur des consommations plus conséquentes et font reprendre du poids, parfois plus qu’avant le régime.