Pluies diluviennes: A la merci du bon Dieu ?

On n’est pas sous d’heureux auspices! Les pluies torrentielles vont continuer à tomber et les conséquences seront différentes en fonction des régions. Les hausses de température aussi vont devenir fréquentes, c’est désormais acquis. Seule l’ampleur du phénomène est encore incertaine selon les études du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

C’est la saison sèche et il pleut toujours abondamment. « Ça veut dire qu’il faut s’attendre à quoi à la prochaine saison des pluies? » se demande, Adélaïde Mékougoum, cultivatrice à Foumbot qui s’inquiète pour son devenir.

L’horreur venue du ciel emporte avec elle le courage des braves gens des petites villes et des campagnes retirées de notre pays. L’inquiétude commence à gagner les Camerounais. En effet, les pluies torrentielles qui s’abattent sur notre territoire depuis le mois de mars dernier entraînent tout sur leur passage : vies, habitations, terrains. Les dégâts matériels sont difficiles à chiffrer. Les agriculteurs ont abandonné leurs terres, leurs maisons pour se mettre au sec.

Dans les départements du Mayo Danay et du Logon et Chari dans l’Extrême-Nord du pays où près de 50.000 personnes ont été évacuées, des pluies torrentielles ont tué cinq personnes le 20 octobre dernier. Elles ont également causé « d’énormes dégâts aux habitations, aux cultures, aux routes et aux autoroutes dans de larges zones du pays », a déclaré Ibrahim Boukar, le maire de Maga à Anadolu.

Le changement climatique frappe de plus en plus fort

L’Extrême-nord n’est pas la seule région touchée par le phénomène. Le Littoral notamment Douala et la région de l’Ouest à Foumbot, subissent des pluies torrentielles sans précédents. Les inondations ont crée le désarroi chez Alex Nitedem, habitant du quartier Makepe Missoke dans le cinquième arrondissement de la ville de Douala. « J’ai vu nos valises, nos documents, nos vêtements et des ustensiles de cuisines flotter sur l’eau. J’ai vu mes économies partir…». Ce trentenaire raconte le calvaire qu’il a vécu lors des premières grandes pluies mi-août. Maintenant, à chaque fois qu’il y a de fortes averses, « on s’empresse d’enlever le matelas sur le lit pour éviter qu’il ne se mouille. Les chaussures et autres objets légers sont accrochés au plafond ».

Dans l’ouest, la récolte sera maigre cette année parce qu’il pleut presque sans discontinuer depuis le mois d’août. « Quand on récolte le maïs, les graines perdues flottent sur l’eau les jours de pluie. On réalise doublement notre perte. Nous en avons parfois jusqu’aux cuisses » raconte Adélaide.

Les fortes pluies régulières et la canicule qui augmente sont les inquiétantes prévisions annoncées par les experts depuis le début de la décennie. En effet, des études du GIEC ont laissé entrevoir des conséquences dramatiques pour notre vie sur la terre, avec des effets différents en fonction des régions du monde.

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