Paludisme en hausse: conséquence du réchauffement climatique

La maladie est en recrudescence au Cameroun. Les principales causes directes ces derniers mois sont d’intenses précipitations et des températures encore plus élevées attribuées au changement climatique.

Le ministère de la santé a recensé plus de 2 millions de cas en 2018, soit 25,9% de consultations dans les formations sanitaires et 31,5% chez les enfants de moins de cinq ans. En effet, 45 à 50 % des consultations et 23% des hospitalisations dans les structures de soins sont dues à cette maladie, selon les données des autorités publiques.

Dormir sous une moustiquaire imprégnée est donc plus que jamais recommandé. Pour les foyers les plus pauvres, le paludisme tue. « Ma fille de 5 ans est morte parce que mon mari estimait que la médecine moderne est un véritable poison. Aujourd’hui, je n’ai plus que mes yeux pour pleurer mon enfant. » raconte Aicha, jeune femme de 35 ans qui vit au quartier Banengo à Bafoussam.

Ce cas n’est pas isolé. La malaria sévit dans toutes les régions du Cameroun. Les plus vulnérables sont les enfants et les personnes âgées.

Des personnes innocentes qui ne demandaient qu’à vivre se sont très vite retrouvées dans les filets de la mort. Ceci souvent à cause de la pauvreté ambiante, de l’ignorance ou encore de la négligence de certaines gens qui se sont laissées noyer dans le flot des superstitions.

Malgré les efforts affichés des pouvoirs publics et les partenaires internationaux qui continuent de mener le combat notamment à travers la distribution de moustiquaires imprégnés à longues durée d’action MILDA, l’épidémie continue de s’étendre. Les statistiques présentées par le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) révèlent une hausse de 12,4% de la mortalité entre 2016 et 2018.

La région du littoral est la plus touchée par cette pathologie. Aussi « l’assainissement de l’environnement est une méthodes de prévention de la maladie » soutient Eric Clément Lélé, docteur en santé publique qui incite les populations à « drainer les eaux stagnantes et à désherber autour des habitations.» C’est de cette façon qu’on pourra endiguer le palu.

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