Le mois de janvier tire à sa fin et déjà neuf cas de choléra ont été détectés depuis le début de l’année à Douala. Comme partout ailleurs en Afrique, la maladie fait de nombreuses victimes.
Il y a résurgence de l’épidémie de choléra dans le département du Wouri. Le 4 janvier dernier, deux cas positifs de choléra ont été découverts au quartier Nylon dans l’arrondissement de Douala III. Le nombre de malades a nettement augmenté entre temps. En mi-janvier, sept autres sont soignés à Cap Cameroun ainsi qu’à Manoka dans le 6ème arrondissement. Les autorités sanitaires ne se sont pas exprimées officiellement sur la question précise le média en ligne Journal du Cameroun.com, qui souligne aussi, que des sources non autorisées font état d’un mort.
Cependant, on se souvient qu’en 2019, le Cameroun a fait face à une épidémie de choléra qui a occasionnée la mort de 48 personnes dans la partie septentrionale du pays. Manaouda Malachie, le ministre de la santé publique avait signalé des malades à Idabat située dans le district de santé de Bakassi, dans la région du sud-ouest. Dans un communiqué signé le 20 novembre 2019, il rassurait « des mesures de réponses sont mises en œuvre dans le district de santé. Afin de circonscrire et d’éradiquer l’épidémie » depuis, l’infection ne cesse de faire le tour des villes et des quartiers.
Le choléra est une morbidité imputable à l’insalubrité de l’environnement. Même si la propagation de l’épidémie témoigne de l’incurie de l’État, de nombreux camerounais ne semblent pas se soucier, non plus, de coexister avec des sites insalubres et d’inhaler les odeurs nauséabondes qui s’en dégagent.
En effet, le choléra est une infection diarrhéique aiguë provoquée par l’ingestion de boissons ou d’aliments souillés par nos selles. Pour les spécialistes de la santé, les principales causes de la maladie résident donc au non respect des règles élémentaires d’hygiène par les populations. Toutefois, pour prévenir cette épidémie « il faut se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon surtout avant et après les repas et au retour des toilettes; utiliser systématiquement des latrines ou les W.C; faire bouillir de l’eau de boisson avant toute consommation ; laver les aliments et les consommer bien cuits à point ; laisser les soins funéraires aux professionnels » avait rappelé le ministre de la santé en 2019.
Le Cameroun n’est pas le seul pays africain à connaître la résurgence de la maladie. L’infection traverse le continent avec plus de 150 000 cas enregistrés pour plus de 3000 décès dans 17 pays en 2017, rapporte l’organisation mondiale de la santé. Que se soit en somalie, au Niger, au Tchad, au Kenya, en Tanzanie, au Soudan du Sud, en République Démocratique du Congo et en Algérie, l’épidémie fait des ravages. En Algérie, le dernier bilan officiel fait état de 2 morts et de 49 malades présentant des symptômes de l’épidémie.