Législatives et municipales: une opposition en ordre dispersé

Les élections de dimanche 9 février au Cameroun mettent en rivalité les partis politiques de l’opposition. Maurice Kamto du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et Kah Wallah du Cameroun People’s Party seront absents des urnes. Ceux-ci estiment, en substance, que la paix doit revenir dans les régions anglophones avant la tenue des élections. Mais 58 autres partis ont répondu présents face au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) de Paul Biya après avoir plaidé en vain pour un nouveau report du scrutin en raison du conflit lié à la situation socio-politique des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NOSO) et de la crise politique née de la présidentielle contestée de 2018. Le pouvoir a jugé ces arguments infondés.

En effet, le RDPC déjà bien avancé avec 35 circonscriptions sans liste concurrentes, les formations politiques de l’opposition camerounaise renforcent des alliances dans certaines circonscriptions électorales. Il s’agit notamment de la coalition entre le peuple uni pour la rénovation sociale PURS, de Serge Espoir Matomba et le Social Democratic Front (SDF) de John Fru Ndi ainsi que le FDS et l’UPC. Une initiative à saluer dans un contexte marqué par des désaccords au sein de l’opposition.

Des primaires souhaitées au sein de l’opposition

L’opposition camerounaise apparaît de plus en plus désunie. En 2016, Jean Marie Florent Ndzana, un camerounais résident au Canada, par ailleurs dissident du MRC avait mit sur pied le mouvement « alternance 2018 » l’objectif était d’instaurer les primaires au sein de l’opposition camerounaise. L’idée s’est effondrée d’elle-même à cause de la conservation des intérêts des principaux leaders de l’opposition regrette Marie Jeanne Abega qui a quitté les rangs « alternance 2018 » il y a un an peut-on lire sur le site en ligne Voaafrique.com « Tous sont président d’un parti. Tout le monde veut être président de la république et ne souhaite pas abandonner les avantages financiers liés au fait qu’on soit retenu candidat pour l’élection présidentielle » confie Marie Jeanne Abega. En Afrique subsaharienne, le phénomène d’opposition désunie est présent dans plusieurs pays.

Mots-clés : Cameroun, Elections locales, Formations politiques, Alliances.

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